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Francois Boyer

Jeux interdits (150 p) Als de Nazi's in 1940 Parijs binnenvallen, verliest een klein meisje haar beide ouders. Een familie vangt haar op, en ze raakt snel bevriend met de zoon. Beiden proberen ze de sterfgevallen om hen heen te verwerken, wat ze doen door middel van het aanleggen van een begraafplaats voor dieren. 



Jeux interdits, François Boyer, éditions Denoël, 1968 (dit is niet jaar van eerste uitgave?)
(p.9) Une colonne de réfugiés avance lentement. Une foule de bêtes suit les hommes. Une petite fille cherche son père. Elle s’appelle Paulette. Mentalement, elle ajoute au cortège des bêtes sauvages. Un avion mitraille la route et tue gens et animaux. Elle se dit que le pilote est un loup. Les gens autour d’elle l’injurient pour qu’elle continue à marcher. Son père est mort. Sa mère est morte la veille. Elle le constate sans pleurer, vivant dans un rêve. La fille quitte la route en compagnie d’un chien blessé.
(p.17) Parmi les champs se trouve le hameau de Saint-Faix. Il y a là cinq fermes. Les villageois s’aperçoivent peu de la guerre, sauf d’un ronflement lointain. Nous sommes en 1940. Michel Dollé a dix ans. Il ramène à la ferme un troupeau de cinq vaches. Une des vaches s’engage dans les champs. Michel la suit et y découvre un cheval. Il n’arrive pas à l’attraper et appelle sa famille : son père, ses frères Georges et Raymond et ses sœurs Berthe et Renée. C’est la cavalcade dans les champs. Georges reçoit un coup de pied. Finalement la famille arrive à attraper le cheval et 4 des 5 vaches. Michel va chercher l’autre vache et trouve Paulette et son chien – qui est mort -  dans les arbustes. Elle l’aide à attraper sa vache et il l’invite de venir chez lui. Les enfants ne parlent guère de la guerre mais font des comptines, parlent des animaux, d’une manière très enfantine. Un gros chien accourt. C’est le chien des voisins Ganard, avec qui la famille est fâché. Quand les enfants arrivent à la ferme, le chien Ganard et le chien Dollé commencent une bataille. Le père Dollé sort, rosse la bête Ganard et le voisin Ganard apparaît au seul de la maison en face. Les hommes s’engueulent. Le père Ganard crie qu’il a sauvé la grand-mère Dollé  quand elle était tombé dans l’eau, ce qui lui a rapporté la médaille de sauvetage. Le père Dollé n’a pas de réponse, mais pour avoir droit à cette médaille lui aussi, il invite Paulette d’entrer.
(p.33) Le lendemain matin Paulette se réveille dans un grenier sordide. Elle entend les bruits de la ferme. Elle essaie à rendormir, mais Michel vient la réveiller. Lui il va mener les vaches, elle va déjeuner dans la cuisine. Dans la cuisine le père et la mère et Raymond parlent de Georges qui est blessé et qui a besoin d’un docteur, mais vu qu’il y a eu des bombardements « à ce qu’il paraît » le docteur doit être occupé et le Raymond, qui est allé le chercher « aurait mieux fait de venir avec nous aux betteraves ». (une binette = hak, schoffel). La mère donne à manger à Paulette. La cuisine est sale, il y a des poules et un lit où gît Georges. Paulette va chercher son chien mort et essaie à le remettre sur ses pieds. M. le curé passe sur son vélo et essaie à apprendre à prier à l’enfant, qui ne sait rien de la religion. Un peu plus loin il rencontre Michel à qui il dit de conduire sa petite amie au Bon Dieu. Paulette continue à méditer sur la conversation avec le curé (ses idées sont pas celles d’une petite fille ignorante en matières de foi, mais d’un écrivain ironique). Michel retrouve Paulette, qui a enterré son chien. Le chien de Michel, Bobby, a tué une taupe. Michel la jette dans un ruisseau, mais Paulette veut l’avoir. Michel va la chercher dans l’eau et ils l’enterrent. Les enfants se querellent un peu. Paulette est petite et traumatisée, mais Michel est bon garçon. Il  lui apprend à prier et promet de faire des croix pour le chien et la taupe.
(p.62) Joseph le curé quitte la maison des Dollé. Il dit à la mère qu’il faut de la tisane. Il va au café de M.Muriel. Ils parlent de la guerre, de Georges Dollé et du corbillard. Le père Dollé, Raymond  et Daniel entrent et participent à la conversation sur le corbillard. Est-il en état de servir ? Joseph dit qu’il faut du calme et des prières pour le Georges. Il fait semblant de parler latin pour sauvegarder sa dignité.
Michel et Paulette arrivent à la ferme. Il va chercher un marteau, des clous et des lattes. Au grenier il apprend à Paulette des prières et construit des croix. En bas la famille essaie à prier, mais personne se souvient des prières. Georges sursaute dans son lit quand Michel cogne le sol au-dessus de son lit. Le père monte, attrape Miche, lui administre une paire de gifles et descend avec lui. Michel est le seul qui sait prier. Paulette reste au grenier. Elle veut venger son petit ami et invente des tortures (des plus improbables) pour le père Dollé. Elle s’endort en pleurant. Michel est agenouillé devant le lit de Georges et prie. Le reste de la famille est en train de manger - bruyamment-  mais lui, il est privé de dîner. Lorsque Georges crache du sang et meurt, ils quittent la table un instant ; la mère essaie en vain - à lui administrer de l’huile de ricin.
(p.91) Le lendemain Michel réveille Paulette. Il vient chercher les outils et promet de faire d’autres croix. Paulette a peur du père. Celui-ci appelle Michel et lui dit d’aller voir chez les voisins si le fils Francis Ganard est rentré de la guerre, mais sans être vu. Berthe Dollé et Francis Ganard veulent se marier. Michel fait semblant de couper l’herbe devant la maison des voisins. En travaillant il tue impitoyablement deux poussins et les met dans un sac. Il les donne en cadeau à Paulette. Les deux enfants les enterrent au bord du ruisseau.  Le père va réparer le corbillard pour l’enterrement de Georges. Michel assiste son père et en enlève en secret les croix. Les enfants collectionnent des croix pour les tombes des animaux qu’ils enterrent. Paulette garde les vaches avec Berthe, mais celle-ci veut être seule avec son Francis.
(p.117) C’est le jour de l’enterrement de Georges. Le père se demande si c’est la peine de rentrer la bière dans l’église, car le corbillard est fragile. Pendant la messe il consolide la planche encore une fois. Il s’aperçoit de la disparition des croix et soupçonne que les auteurs sont les Ganard. Pendant la cérémonie au cimetière Michel et Paulette incitent l’enfant de chœur à leur ouvrir la porte de l’église.
(p.131) Joseph, le curé, s’imagine qu’il est un des cyclistes du Tour de France. Lorsqu’il arrive à l’église, il s’aperçoit que tous les croix ont disparu. Il n’y a que des femmes et des enfants qui assistent à la messe. Les hommes sont au cimetière pour voir le croix en bois sur le tombeau de Georges, que le père a placé en attendant la croix de pierre. Les femmes dans l’église et les hommes au cimetière se rendent compte que tous les croix ont disparu. Les hommes Ganard en Dollé se battent au bistrot.  Michel et Paulette découvrent un croix sur la chapelle. Paulette incite Michel à aller le chercher. Il le fait, mais il tombe du toit avec le croix et meurt. Paulette sanglote et l’entraîne vers le ruisseau. Une de ses sœurs va chercher Michel. Soudain Berthe et Francis arrivent : ils ont retrouvé les croix. Dessus sont écrit des noms d’animaux : taupe, rat, poussin, etc. La croix de la chapelle est la seule qui ne porte pas de carton. Les villageois jettent les cartons dans le ruisseau et emportent les croix, sauf celui de la chapelle (le lecteur a compris que c’est le tombeau de Michel.) Paulette, cachée parmi les buissons, voit passer les cartons. Elle s’éloigne, à travers les champs vers la grand-route.


Style mélange de langage / manière de voir le monde enfantin et des cruautés.