de schrijver
Frans schrijver, dichter, dramaturg en wiskundige. Als liefhebber van de wetenschap (hij werd lid van de Société mathématique de France in 1948) zorgde Raymond Queneau er altijd voor dat hij wiskundige regels toepaste bij de opbouw van zijn werken.
boek: exercices de style
* Een Parijse busreiziger ziet hoe een man met een lange nek en een raar hoedje ruzie maakt met een medepassagier. Later op de dag komt hij de querulant opnieuw tegen; die is dit keer vergezeld van een vriend die hem adviseert om een extra knoop aan zijn jas te zetten.Het bovenstaande lijkt niet bepaald de stof waarvan klassieke boeken gemaakt worden; maar het is de samenvatting van Exercices de style van Raymond Queneau, een wel zeer letterlijke illustratie van het feit dat het er in de literatuur niet om gaat wat je vertelt, maar hoe je iets vertelt. Queneaus 99 variaties op een onbetekenend verhaaltje verschenen in 1947, toen de Franse taalvernieuwer (1903-76) al verschillende terloops-mathematisch geconstrueerde romans op zijn naam had staan.
boek: Philosophes et voyous
* Wat hebben filosofen met straatjongens te maken? Niets, zou je zeggen. Maar in het curieuze essay `Philosophes et voyous' blijkt Raymond Queneau (1903-1976) daar anders over te denken. Via een etymologisch onderzoek, dat leest als een parodie op Heidegger, weet hij de `voyou' tot een `voyeur' te herleiden. Wat straatjongens en filosofen met elkaar delen is de beschouwelijkheid. Een extra bewijs (als het die naam al verdient) zoekt Queneau in het opschrift dat hij ooit bij een kermisattractie is tegengekomen. `Entrée des philosophes' stond daar op een poortje dat toegang verschafte tot de plek, waar men de meisjes die zich in de attractie (een soort cakewalk) vermaakten recht onder de opwaaiende rokken kon kijken.
boek: Honderdduizend Miljard Gedichten
* Raymond Queneaus Honderdduizend Miljard Gedichten (1961) staan nu online. En dat is handig ook.Queneau schreef namelijk voor elk van de veertien sonetregels, tien mogelijkheden. Dat maakt dus 10 tot de macht 14 verschillende mogelijkheden. Elk van die regels heeft hij dezelfde grammaticale rol gegeven (en hij zorgde ervoor dat de rijmklanken kloppen) en elk van die honderd duizend miljard gedichten levert dan ook een kloppend sonnet op. Een Engelse vertaling is te vinden op: bevrowe.info. De gedrukte versie van het boek bestaat uit horizontaal gesneden bladzijden, zodat je al bladerend verschillende versies kunt maken. Tijdrovend en ingewikkeld (en met als nadeel dat het lijkt alsof er ‘basissonnetten’ zijn waarvan je kunt afwijken). De website (waarbij je per regel kunt schuiven) doet meer recht aan het werk dat in volledige vorm 100.000.000.000.000 jaar zou kosten om voor te lezen.
het boek: Zazie dans le métro
1 Zakelijke gegevens
d jaar van eerste uitgave
Zazie dans le métro est l’œuvre de Raymond Queneau, publiée en
1959, qui lui apporta la reconnaissance du grand public. L’adaptation
cinématographique qu’en fait ensuite Louis Malle en 1960 amplifia encore
ce succès.
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c genre:
2. Verhaal
*
wat gebeurt er? Maak een uittreksel, maar schrijf niet het boek opnieuw. Laat details weg. Vermeld
wel:
* of de hoofdstukken nummers hebben of titels
* hoeveel bladzijden ieder hoofdstuk telt
* of de hoofdstukken nummers hebben of titels
* hoeveel bladzijden ieder hoofdstuk telt
Résumé de Zazie dans le métro(L’arrivée de Zazie à Paris > dit staat niet in het boek)Chapitre 1 (p.7-18) : La petite Zazie arrive à Paris par le train avec sa mère, en gare d’Austerlitz. Jeanne Lalochère, la mère de Zazie, se rend à la capitale pour voir son petit ami, et confie donc Zazie à Gabriel, son oncle, pour deux jours. Une grève de métro empêche Zazie de l’emprunter, alors qu’elle souhaite utiliser ce moyen de transport. Zazie et son oncle visitent donc Paris en taxi d’un ami de Gabriel, mais la promenade ennuie profondément Zazie qui ne souhaite rien de plus que de découvrir le métro parisien.Chapitre 2 (p.19-29) : Le trio se rend au domicile de Gabriel, qui se trouve à l’étage d’un bistrot parisien du nom de La Cave. Y travaille la serveuse Mado Ptit pieds, sous les ordres du patron Turandot, accompagné de son perroquet, Laverdure. Après y avoir mangé, Zazie va se coucher tandis que son oncle prépare les activités du jour suivant avec sa femme. Chapitre 3 (p.30-42) : Le jour suivant, Zazie entreprend l’exploration de l’appartement de son oncle, et y découvre avec bonheur les « vécés ». En descendant au bas de l’immeuble, le patron de La Cave empoigne Zazie, provoquant ses hurlements, et la réaction de la foule qui prend Turandot pour un pervers. Il fuit, et avertit la tante de Zazie de sa disparition. Son oncle part alors à sa rechercher, avant d’être stoppé dans son entreprise par le cordonnier Gridoux qui allègue à tort connaitre la cachette de Zazie. Rassuré, Gabriel arrête ses recherches et retourne se coucher. Le passantChapitre 4 : Résolue à découvrir Paris, Zazie s’est heurtée au métro, toujours fermé, et pleure de désespoir. Un passant s’inquiète de la tristesse de Zazie, et après une méfiance de celle-ci, elle se rend au restaurant avec l’homme, dans lequel Zazie se confie sur l’agression et le décès de son père.Chapitre 5 : L’homme épuise Zazie de questions, ce qui la pousse à s’enfuir. Il la rattrape cependant, et Zazie s’inquiète de celui qu’elle pense avoir démasqué comme étant un policier. Il s’en défend, et ramène Zazie chez elle. La tante de Zazie, soulagée, se jette dans ses bras, tandis que son oncle et celui qui se présente comme un forain s’appelant Pedro boivent un verre. Alors que Pedro cherche à savoir ce dont vie Gabriel, en l’accusant notamment d’être proxénète, l’oncle révèle qu’il est artiste en fait de veilleurs de nuit ; en l’occurrence danseuse de charme. Chapitre 6 : Zazie espionnant la conversation entre son oncle et Pedro, elle surprend ce dernier qualifier Gabriel d’homosexuel, ce qui la fait s’interroger sur la signification de ce terme. Gabriel finit par prier Pedro de quitter les lieux, avant de se rendre au bistrot pour retrouver ses compagnons, sans savoir que Pedro y sera également. Lorsqu’il réalise qu’il fait effectivement partie des convives, Gabriel perd connaissance, avant d’être évacué par Charles. Pedro reste cependant à déjeuner à La Cave. Chapitre 7 : Le cordonnier Gridoux discute avec la serveuse de La Cave tandis qu’il y déjeune, avant d’être abordé par Pedro dans la rue. Les deux hommes y débattent de la réelle identité de Pedro, et de l’oncle de Zazie. La rencontre des touristesChapitre 8 : Zazie, son oncle Gabriel, et Charles montent au sommet de la Tour Eiffel pour y contempler la ville. Charles se voit questionner par Zazie à propos de sa vie intime, ainsi que sur la sexualité de Gabriel. Lassé par les questions de la gamine, Charles prend congé, laissant Gabriel méditer sur sa vie en solitaire. C’est alors qu’une troupe de touristes, prenant Gabriel pour un guide, encerclent l’oncle de Zazie. Le vrai guide des touristes, du nom de Fédor Balanovitch, apparait alors, et propose à Gabriel de le conduire avec son car.Chapitre 9 : Alors que Zazie et Gabriel se rendent à la Sainte Chapelle à bord du car de Fédor Balanovitch, Zazie se plaint auprès de Gabriel, et le menace de révéler son homosexualité s’ils ne sortent pas de l’embarcation. Gabriel cède, et s’ensuit une nouvelle discussion à propos du penchant de l’oncle de Zazie. Madame Mouaque, une riche veuve, se joint à la conversation. C’est alors que la troupe de touristes repère Gabriel, et le pousse à remonter dans le car. Affolée, Madame Mouaque alerte un policier, et Zazie est convaincue de connaitre l’agent de police qui se présente sous le nom de Trouscaillon. Chapitre 10 : Zazie, le policier, et madame Mouaque et Zazie embarquent en direction de la Sainte Chapelle, mais lorsque le conducteur apprend la raison du trajet (la poursuite de ce qui semble être un kidnapping), il décide d’annuler le voyage, et dans la panique, il provoque un accident, emboutissant un autre véhicule, ainsi que le car dans lequel se trouve Gabriel. Le spectacle de GabrielChapitre 11 : Dans un bistrot, l’oncle de Zazie invite les touristes à assister à l’une de ses représentations. Zazie le retrouve, et remet le sujet de sa sexualité de son oncle sur le tapis, ce qui pousse celui-ci à faire la promesse à Zazie qu’elle aura le fin mot de l’histoire dans la soirée.Chapitre 12 : Zazie et Madame Mouaque ont une conversation dans un café tandis que les touristes font une partie de billard. Le groupe se voit servir une choucroute, que Zazie trouve « dégueulasse ». Chapitre 13 : Retourné au bistrot La Cave, où Mado vient de se fiancer avec Charles, la serveuse est appelée par l’oncle de Zazie, qui souhaite avertir sa femme que Zazie et les touristes sont invités à assister à sa représentation. Mado et Charles y sont également invités, afin de fêter leur futur mariage. --- 19 hfdst! 2e resumé:
Zazie, une jeune provinciale de 12 ans est confiée par sa mère à son oncle Gabriel. Jeanne Lalochère, récemment veuve, veut profiter de ce week-end à Paris pour faire une escapade en galante compagnie.
Récupérée par Gabriel et son ami Charles (chauffeur de taxi), à la gare d'Austerlitz, Zazie n'a qu'une seule obsession : prendre le métro. Or, il est en grève et Zazie manifeste son désintérêt pour tout le reste. Arrivée chez son oncle, elle fait la connaissance de Marceline, sa tante. Elle dîne et se couche. Le lendemain, profitant du réveil tardif de son oncle qui travaille de nuit, Zazie échappe à Turandot qui la voit sortir seule de la maison. Elle fugue et pleure en réalisant qu'elle ne pourra effectivement pas prendre le métro. C'est alors qu'elle rencontre un inconnu qu'elle identifie comme un satyre et qui l'emmène au marché aux puces. Il lui achète une paire de jeans et l'invite à manger des moules frites. Décidant d'être polie, elle lui fait la conversation en lui détaillant l'histoire du meurtre de son père par sa mère un an plus tôt. Fascinée par le nouveau pantalon, elle le lui vole et s'enfuit avec. Cependant elle se fait rattraper par l'homme qui la reconduit chez Gabriel. Zazie met son oncle en garde contre le fait qu'il soit policier mais l'homme se fait appeler Pedro et nie. Marceline et Zazie sont dans la pièce adjacente et quand elle demande à sa tante d'écouter aux portes, celle-ci lui ment et affirme ne rien entendre. La petite enfile sa paire de jean et va montrer sa tenue en demandant à son oncle de mettre le satyre à la porte. S'il hésite au début, par peur du policier, il finit par le faire lorsque celui qui se fait appeler Pedro surplus, l'accusera de proxénétisme, d'homosexualité et posera des questions sur Marceline. Plus tard, Gabriel, Gridoux et Charles déjeunent ensemble dans l'établissement de Turandot où Pédro s'est également réfugié. Ce dernier décide de demander un lacet à Gridoux le cordonnier et en profite pour poser des questions sur Gabriel et Marceline. Pendant ce temps Zazie et son oncle montent dans le taxi de Charles et vont à la Tour Eiffel. Gabriel, pris de vertige, descend vite. Charles reste en compagnie de Zazie qui le fait fuir à son tour, à cause de questions embarrassantes. Quand elle rejoint son oncle, il est entouré d'un groupe de touristes avec leur guide Fédor, à qui son oncle a demandé de les reconduire à la maison. Réticente, Zazie finit par faire descendre son oncle du véhicule mais certains touristes sont admiratifs de Gabriel, le « guidenappent ». Zazie, accompagnée de la veuve Mouaque qu'elle vient de rencontrer, et d'un policier appelé Trouscaillon, se lance à sa poursuite et va à la Sainte-Chapelle. Là, elle retrouve son oncle à une terrasse de café qui a fini de faire la visite avec le groupe et planifie avec le guide la soirée. Ils décident de faire manger les touristes dans la brasserie Turbigo et de les emmener voir le spectacle que donne Gabriel, avant de se partager l'argent économisé. Trouscaillon va changer son uniforme et en l'attendant, la veuve Mouaque parle avec Zazie de l'Amour qu'elle ressent pour le policier. Puis, elles rejoignent toute la compagnie pour manger une choucroute qui n'est pas du tout du goût de Zazie. Gabriel calme la situation de justesse. 14. Madeleine, une employée de bar, amie de Marceline et de son mari, reçoit un appel téléphonique de Gabriel qui veut parler à sa femme. Elle en profite pour lui annoncer ses fiançailles avec Charles. Pour fêter l'évènement, ils doivent se rejoindre pour assister au spectacle de Gabriel. Tandis que tous sont partis, Marceline se retrouve seule chez elle et s'échappe avant de se faire violer par Trouscaillon qui lui déclare sa flamme. Devant cet échec, Trouscaillon redevient un policier mais finit par se faire arrêter par ses collègues avec deux autres agents à vélo. Pour remonter le moral de la veuve qui se lamente de l'absence de son Trouscaillon, Gabriel l'emmène manger une soupe à l'oignon. Une altercation naît dans l'établissement autour d'une Zazie endormie. Réalisant l'heure tardive, Gabriel veut joindre Marceline au téléphone pour reconduire la petite à la gare mais elle ne répond pas. Trouscaillon revient avec des hommes armés de mitraillettes et tuent la veuve Mouaque tandis que Zazie est évanouie et que les autres s'échappent. Marceline, qui devient Marcel, reconduit Zazie à sa mère à la gare d'Austerlitz et toutes deux repartent dans leur province. |
* wie
zijn de personages: naam,
uiterlijk, karakter(ontwikkeling), relatie tot de hoofdpersoon
|
* waar
speelt het verhaal zich af
* wanneer
* wanneer
* A la fin des années cinquante, Zazie est confiée par sa mère à son oncle
Gabriel, pour quelques jours. A son arrivée, son désir de découvrir le
métro parisien est contrarié par une grève. S’en suivra une aventure aux
nombreuses péripéties, que Zazie vivra seule ou en rencontrant des
personnages pittoresques.
* Dans ce roman, Paris fonctionne comme décor de l’histoire en même temps qu’il symbolise le monde et la vie. Lorsque Fédor Balanovitch dit : « Pauvres innocents qui croient que c’est ça, Paris 165.», il donne l’impression de savoir ce qu’est Paris, mais au fond, personne n’arrive à embrasser le vrai visage de Paris, et il en va de même du monde et de la vie : –La vérité ! s’écrie Gabriel (geste), comme si tu savais cexé. Comme si quelqu’un au monde savait cexé. Tout ça (geste), tout ça c’est du bidon : le Panthéon, les Invalides, la caserne de Reuilly, le tabac du coin, tout. Oui, du bidon 166. Madeleine, qui vient d’accepter le mariage, partage un sentiment similaire à propos de la vie : –Ça c’est vrai, approuva Madeleine avec fougue. C’est rudement vrai, ça. D’ailleurs nous, est-ce qu’on entrave vraiment kouak ce soit à kouak ce soit ? –Koua à koua ? demanda Turandot. –À la vie. Parfois on dirait un rêve 167. Ces propos de personnages correspondent à la modalité du roman : le jeu des fausses apparences. Paris, qui symbolise souvent le monde, la réalité et la vie, est présenté sous des figures assez problématiques : d’abord, le Paris textuel qui s’alimente notamment des discours, ensuite, celui qui constitue un non-lieu, qui n’est ni réel ni imaginaire, et enfin, celui qui incarne l’incompréhensibilité du monde et de la vie. Une jeune fille provinciale a beau arriver à Paris, elle ne commence jamais son apprentissage. À sa maturité insolite, vient s’ajouter l’absence d’initiateur et même celle de lieu initiatique : le Paris de ce roman n’est pas un univers affermi qui aurait pu dissimuler ses mystères pour les confier seulement aux initiés. Zazie dans le métro s’affranchit ainsi du titre de roman d’apprentissage, et échappe à toute interprétation concluante. http://jtrumel-coursfrancais.ent-lfval.net/cours-de-terminale/sequence-ii-zazie-dans-le-metro-de-queneau-et-malle/ * 1.1.1. Monuments parisiens Le monde romanesque de Zazie dans le métro occupe une position particulière par rapport au monde référentiel réel. La grève du métro oblige Zazie, arrivée à la gare d’Austerlitz, et son oncle Gabriel à prendre le taxi de Charles, ami de celui-ci. Deux Parisiens expliquent les monuments parisiens à la petite provinciale de la manière suivante : –Et ça ! mugit-il, regarde !! le Panthéon !!! –Qu’est-ce qu’il faut pas entendre, dit Charles sans se retourner. Il conduisait lentement pour que la petite puisse voir les curiosités et s’instruise par-dessus le marché. –C’est peut-être pas le Panthéon ? demande Gabriel. Il y a quelque chose de narquois dans sa question. –Non, dit Charles avec force. Non, non et non, c’est pas le Panthéon. –Et qu’est-ce que ça serait alors d’après toi ? La narquoiserie du ton devient presque offensante pour l’interlocuteur qui, d’ailleurs, s’empresse d’avouer sa défaite. –J’en sais rien, dit Charles. –Là. Tu vois. –Mais c’est pas le Panthéon. [...] –J’ai trouvé, hurle celui-ci. Le truc qu’on vient de voir, c’était pas le Panthéon bien sûr, c’était la gare de Lyon. –Peut-être, dit Gabriel avec désinvolture, mais maintenant c’est du passé, n’en parlons plus, tandis que ça, petite, regarde-moi ça si c’est chouette comme architecture, c’est les Invalides... –T’es tombé sur la tête, dit Charles, ça n’a rien à voir avec les Invalides. –Et bien, dit Gabriel, si c’est pas les Invalides, apprends-nous cexé. –Je sais pas trop, dit Charles, mais c’est tout au plus la caserne de Reuilly9. Bien que Gabriel et Charles se fassent un plaisir de montrer à Zazie les curiosités parisiennes, ils ne parviennent pas à s’entendre pour identifier les monuments. Lorsqu’ils voient la ville de Paris depuis la tour Eiffel, ils se méprennent également à propos de monuments tels que le Panthéon, les Invalides et le Sacré-Cœur, et ils n’arrivent jamais à les identifier. De même, à la place du guide Fédor Balanovitch, Gabriel montre aux touristes étrangers la Sainte-Chapelle, qui n’est peut-être que le Tribunal de commerce. http://jtrumel-coursfrancais.ent-lfval.net/cours-de-terminale/sequence-ii-zazie-dans-le-metro-de-queneau-et-malle/ |
* motieven = terugkerende elementen
* thema = hoofdgedachte = grondmotief. Verwoord dit in één zin.
Zazie dans le métro
est un roman hétéroclite. La structure décousue donne une impression
d'éclatement, voire d'incohérence narrative. On comprend donc aisément
la prolifération des thèmes de cette œuvre.
1. Une morale et des morales
a. Relation parents/Enfants
C'est un thème fondamental dans l'œuvre qui se décline sous deux différentes formes :
• La responsabilité parentale L'auteur aborde le problème de la responsabilité parentale. La mère, unique parent vivant, se décharge de son rôle de tuteur auprès de son frère Gabriel. L'œuvre s'ouvre donc sur l'image d'un parent irresponsable et les pérégrinations futures de Zazie accentuent encore ce sentiment. Gabriel devient tuteur mais se décharge aussi de son rôle d'adulte responsable. Ainsi, la petite a-t-elle le temps de fuguer avant qu'il ne s'en rende compte et ne part à sa recherche que de très mauvaise grâce : « - Tu ne crois pas, dit doucement Marceline, que tu devrais essayer de la retrouver ? - Moi, dit Gabriel, moi je retourne me coucher. » (p. 39) • La confusion entre les deux mondes et une maturité précoce La confusion entre le monde des adultes et celui des enfants s'incarne dans le personnage de Zazie. Elle peut tout aussi bien jouer l'enfant innocente ou bien faire preuve d'une grande maturité. Pour échapper à Turandot qui veut l'empêcher de fuguer, elle hurle : « Ce meussieu, qu'elle dit comme ça, il m'a dit des choses sales. » (p. 33/34) Elle accuse devant la foule, la seule personne qui endosse le rôle d'éducateur, d'être un pervers sexuel déviant. Son incursion brutale dans le monde des adultes lors de la tentative de viol de son père, lui a permis de mieux envisager son fonctionnement . Son comportement est en apparence celui d'une petite fille mais en réalité bien plus réfléchi. Le parent devient l'agresseur fictif d'une enfant, l'autorité disparaît. Zazie a grandi et a perdu sa candeur. Elle s'adresse aux adultes d'égal à égal : « Allez râlez pas, racontez-moi plutôt vos complexes » (p. 89) Cela explique aussi le manque de confiance total qu'elle éprouve pour les adultes, ainsi que le manque de respect dont elle fait souvent preuve vis-à-vis d'eux : « - Il faut pas brutaliser comme ça les grandes personnes. - Grandes personnes mon cul, répliqua Zazie. » (p. 100) Cette confusion des mondes sera synthétisée dans la remarque de Gabriel qui explique à Zazie pourquoi Charles est parti : « parce que tu lui disais des trucs qu'il comprenait pas, des trucs pas d'son âge ». Ici, c'est le comportement de Charles qui paraît enfantin par rapport à celui de Zazie. La morale, qui voudrait que l'éducation passe par la transmission du savoir parental ainsi que par la protection de l'adulte, est remise en question. Zazie brouille les frontières de la morale et de la bienséance.
b. Homosexualité/ transsexualité
• L'homosexualité
Ce thème est suggéré lorsque l'on comprend que Jeanne n'a confiance qu'en Gabriel pour garder sa fille. Paradoxe social dans la société de 1950 où l'homosexualité était considérée comme une perversion malsaine. Et pourtant, c'est cet aspect de Gabriel qui rassure totalement Jeanne : « - Tu comprends, je veux pas qu'elle se fasse violer par toute la famille. » (p. 11) Ce thème ponctue le texte lorsque l'on insinue que Gabriel est un homosexuel et que Zazie s'interroge sur la signification de ce terme qu'elle s'approprie sous la forme « hormosessuel » : « - Qu’est-ce que c’est au juste qu’une tante ? […] Une pédale ? une lope ? un pédé ? un hormosessuel ? Y a des nuances ? » (p. 131) Sujet tabou dans une France conservatrice, Queneau aborde délibérément un thème subversif avec humour et légèreté par le biais du paradoxe, sur le statut de l'homosexuel, qui de l'être malsain, devient le protecteur de l'innocence infantile. • La transsexualité L'auteur va même plus loin puisqu'il aborde le sujet délicat de la transsexualité en deux étapes : → Tout d'abord, on sait que Gabriel se travestit le soir dans un club homosexuel, le Nyctalope dont la paronomase évidente fait sourire et qui suggère parallèlement des prestations nocturnes. Cet homme massif revêt, pour divertir son public, un tutu de danseuse. Le décalage entre le physique de l'homme et son statut de danseuse de revue, provoque le rire comme l'explique Bergson « le rire est un écart par rapport à une norme ». → Puis, Queneau va plus loin en abordant la transsexualité au quotidien. Si on pense que dans le roman Gabriel est marié à la timide Marceline qui ne sort jamais sans lui, on apprendra, à la dernière page, sa réelle identité : « - Tiens, dit Jeanne Lalochère, Marcel. » (p. 189) C'est Marcel qui reconduit Zazie à sa mère après les tribulations de la veille. Malle traitera ce thème autrement en faisant appeler Marceline « Albert » par Jeanne et en faisant dire « au revoir monsieur » (p. 189) à une Zazie ensommeillée. Autre exemple exploité par Malle, celui du changement de vêtement (51min 17). Il s'agit donc d'un degré supplémentaire dans le traitement du thème de la transsexualité et donc dans la transgression des tabous. Cependant, quel que soit l'artiste qui en parle, c'est toujours avec subtilité et humour.
c. La violence et le meurtre
• La violence verbale
Les insultes sont nombreuses, notamment dans la bouche de Zazie. Elle ne mâche pas ses mots surtout envers la veuve Mouaque : « Elle a raison, dit Zazie qui était près de ses sous. Elle est moins conne que je ne croyais ». (p. 105) • La menace latente Lorsque Zazie est en tête-à-tête avec le satyre du marché aux puces, il apparaît que cet homme n'est pas dénué d'intentions malhonnêtes à l'égard de la petite fille et Zazie en est consciente : « - Mais, répondit le type en cessant de gratter le sol, parce que j'aime les enfants. Les petites filles. Et les petits garçons. - Vous êtes un vieux salaud oui. » (p. 46) • La violence physique Elle peut avoir plusieurs niveaux. Peu douloureuse, elle est surtout un geste de cruauté lorsque Zazie pince son oncle juste pour le plaisir de se montrer insoumise. Elle peut se manifester par une forme de force inébranlable comme lors de l'enlèvement de Gabriel par les touristes. Enfin, elle peut être purement brutale comme lors de la bagarre dans le bar à la fin du roman, après la prestation de Gabriel. • Le meurtre Le premier est commis par Jeanne Lalochère pour défendre sa fille contre les attaques incestueuses de son mari. On notera le détail de la hache, accessoire particulièrement sanglant et brutal qui entre en contradiction avec le comportement insouciant de cette femme. Le second est celui de la veuve Mouaque, lors de l'altercation dans le bar. La mort ne suscite aucun chagrin dans les deux cas. La mort de la veuve est d'ailleurs comique puisqu'elle se termine sur un trait d'esprit qui en fait un personnage grotesque de farce. |
* motto: korte tekst (soms maar 1 zin) voorin boek. Wat bedoelt de schrijver ermee?
ho
plasas ephanisen = de schepper heeft (zijn creatie) weer ongedaan
gemaakt; Sous une construction traditionnelle, Zazie dans le métro
défait les
codes du roman au travers de la parodie et d’une nouvelle liberté de
langage. La réalité se mêle à des épisodes fantastiques dans lesquels
Queneau livre son regard sur la société contemporaine. Zazie dans le
métro se situe dans cette zone frontière entre le réel et l’irréel.
|
* titel: Verklaar de titel. Er is een verband tussen titel - thema - motto - beginzin - eindzin
Zo bereid je je vast voor op het opsporen van de structuur. Die is veel belangrijker dan het verhaal.
3. Verhaalstructuur
begin en eind
* Kopieer de eerste zin. Vertaal hem. Begint het boek ab ovo of in medias res?
begin en eind
* Kopieer de eerste zin. Vertaal hem. Begint het boek ab ovo of in medias res?
Doukipudonktan, de demanda Gabriel excédé.
= Sdammunstankier, zei Gabriel geërgerd in zichzelf. |
* Kopieer de laatste zin. Vertaal hem. Is er een open of gesloten
eind?
- Alors, qu'est-ce que tu as fait?
- J'ai veilli. Zazie dans le métro n’est pas le genre de roman qui transcrit le monde référentiel préexistant au texte. Queneau ne crée un monde et des personnages romanesques qu’en les détruisant : il enlève l’identité des monuments et des personnages afin de signaler intentionnellement leur impossibilité d’exister. Une des versions de l’épigraphe grecque traduit cette modalité conflictuelle du roman : « C’est celui qui l’avait fait qui l’a fait disparaître 26.» De même que l’identité sexuelle de Gabriel demeure toujours énigmatique et échappe à toute tentative de fixation, ce roman, dans lequel plusieurs histoires coexistent en vrac, n’aboutit à aucun achèvement, ce qu’illustre le dialogue de Zazie et de sa mère : –Alors tu t’es bien amusée ? –Comme ça. –T’as vu le métro ? –Non. –Alors, qu’est-ce que t’as fait ? –J’ai vieilli 27. Qu’est-ce que Zazie a fait pendant son aventure, depuis son arrivée à Paris jusqu’à son retour à la gare d’Austerlitz pour rejoindre sa mère à « six heures soixante 28» ? Zazie dit qu’elle n’a rien fait d’autre que vieillir. Si ce roman est une sorte de roman de la formation, on dirait que c’est une formation « qui ne conduit nulle part 29». En effet, Zazie dans le métro manque de trame comme si Queneau remettait en cause la construction de son monde romanesque à mesure que celle-ci se développait.
http://jtrumel-coursfrancais.ent-lfval.net/cours-de-terminale/sequence-ii-zazie-dans-le-metro-de-queneau-et-malle/
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* Hoe sluiten de eerste en de laatste zin op elkaar aan?
Hiertussen bouwt de schrijver zijn verhaal op. Hij doet dit door te spelen met:
tijd
* Zijn er hoofdstukken? Hebben de hoofdstukken namen of nummers? Is het boek wellicht in delen verdeeld? Waarom dan?
tijd
* Zijn er hoofdstukken? Hebben de hoofdstukken namen of nummers? Is het boek wellicht in delen verdeeld? Waarom dan?
19 hoofdstukken van zo'n 5-10 pag, al zijn er ook die veel korter zijn. Zo telt H19 slechts 2 pag. Hoofdstukken hebben alleen nummers, geen titel. Het boek is ook verder niet in delen verdeeld.
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* Geef van ieder hoofdstuk heel kort aan waar het over gaat.
* hoeveel tijd verstrijkt er per hoofdstuk?
* hoeveel pagina's telt het hoofdstuk?
* Zie je nu een episode waaraan de schrijver veel meer tekst besteedt? Waarom doet hij dat?
L’absence de centre est d’autant plus marquée que ce roman consiste en
plusieurs histoires qui se déroulent simultanément. L’aventure de Zazie
est d’abord encadrée par l’histoire de l’adultère de sa mère ; Jean
Lalochère est présente seulement au chapitre I et au chapitre XIX, mais
son histoire se déroule parallèlement dans une chambre d’hôtel, en
cachette du point de vue du narrateur.
Dans les chapitres III et IV, on assiste à l’instant même où le déroulement de l’histoire se subdivise en deux parties. Suivant Turandot qui s’échappe de la foule le prenant pour un satyre, une histoire commence à se dérouler dans sa maison ; et avec Zazie, qui se sauve dans une autre direction, une autre histoire démarre simultanément : Comme concitoyens et commères continuaient à discuter le coup, Zazie s’éclipsa. Elle prit la première rue à droite, puis la celle à gauche, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle arrive à l’une des portes de la ville 36. Dans les chapitres IX et X aussi, Gabriel « guidenappé » va montrer aux touristes le monument supposé être la Sainte-Chapelle, en même temps que Zazie le pourchasse avec Madame Mouaque et Trouscaillon. Toutes les apparitions et disparitions des personnages approfondissent et complexifient la structure du roman 37. Dans le chapitre IX, Madame veuve Mouaque entre en scène comme une passante qui tombe amoureuse d’abord de Gabriel, ensuite de Trouscaillon, et déclenche son histoire d’amour qui se termine sur sa propre mort. Si Charles s’éclipse au chapitre VIII, il revient au chapitre XIII, déterminé à se marier avec Mado Ptits-pieds. L’appel de Gabriel qui intervient dans cette scène de la déclaration d’amour illustre bien la simultanéité de deux histoires : l’une se déroule dans la brasserie du Sphéroïde, l’autre dans La Cave. C’est de cette simultanéité que profite Trouscaillon au chapitre XV ; il va séduire Marceline parce qu’il sait que « tout le reste de la maisonnée cet imbécile de Turandot compris iront au Mont-de-piété pour admirer les gambades de Gabriella 38». Queneau présente ce roman comme un réseau complexe d’histoires, ce qui nous empêche de distinguer l’histoire initiale et l’histoire épisodique. http://jtrumel-coursfrancais.ent-lfval.net/cours-de-terminale/sequence-ii-zazie-dans-le-metro-de-queneau-et-malle/ |
* Is het verhaal chronologisch (lineaire vertelling) of zijn er flashbacks?
perspectief
Wie vertelt het verhaal? Door wiens ogen zien we de gebeurtenissen?
stijl
In wat voor stijl wordt het verteld? beknopt, omslachtig, eenvoudig, ingewikkeld, concreet, abstract, arrogant, bescheiden, plat, verheven, objectief, subjectief, formeel, informeel, spreektaal, schrijftaal. Geef een voorbeeld.
Queneau et les jeux de langageQueneau a le don de jouer avec le langage fantaisiste et inventif. Il invente ses propres mots en se basant sur la sonorité. À la page 121 de l’ouvrage, on lit par exemple «kouavouar ?» pour poser la question « Quoi voir ? ». Il s’amuse avec la langue française, l’ironise et prends plaisir à faire d’étonnants écarts de langue. Par ces jeux de mots, la situation en devient comique et risible. Le ton est d’ailleurs donné dès le début de l’ouvrage. Bien que parfois difficile à comprendre, les mots inventés par Queneau sont le fruit d’une véritable recherche sur le parler de Molière et l’évolution du langage. Il se refuse à utiliser la tradition et les règles de la langue française et préfère écrire comme il parle. D’où des jeux de mots comme «aboujpludutou», «coudocors » ou encore «lagoçamilébou». Queneau devient le protagoniste d’une troisième langue française : le néo-français. Il déclare la guerre aux règles imposées par l’écriture.Queneau s’amuse sans limitesOutre les jeux de mots à répétition, Queneau accentue et se donne le droit d’effectuer volontairement une série de fautes d’orthographe et/ou grammaticales. Les mots utilisant la double consonne, par exemple, non pas lieu d’exister, car cette double présence ne modifie en rien la compréhension du mot. Queneau va donc exagérer sur ces lettres inutiles comme le verbe « barrer » qui devient « barer ». Il poursuit sa fantaisie en jouant sur les styles, les ruptures constantes de mot et sur les parodies. Queneau parodie, par exemple, les noms des grands créateurs de parfum « Barbouze de chez Fior ». Il oublie volontairement les « e » en fin de mots ou les « a ». Dans certaines situations, il les accentue. Par exemple : «meussieu» au lieu de « monsieur ». Il va jusqu’à en oublier le « ne » de la négation ou encore utiliser des formes de constructions de phrases incorrectes comme « nous rentrer chez nous ».Queneau emprunte des mots de la langue étrangèreQueneau va plus loin encore dans l’exagération de l’ironisation de la langue française en puisant dans les langues étrangères. Il n’est pas rare de lire des mots de la langue de Shakespeare, en Allemand, en Italien, en Espagnol ou encore en latin. À titre d’exemple, on peut citer « Schnell, Schnell » qui se traduit par « Vite, vite » ou encore «adios amigos» pour dire «adieu, les amis» ou des mots anglais comme «policeman» pour désigner les policiers. Cet emploi volontaire de mots étrangers permet de montrer que les différentes langues peuvent s’associer.Queneau utilise un langage familier et l’argotTout au long de l’ouvrage, Queneau prend la liberté d’utiliser des mots familiers. En utilisant ce langage, Queneau donne l’impression de faire parler ses personnages. Rares sont les enfants qui utilisent le langage soutenu. On lit, par exemple, des expressions du style « se la couler douce » qui signifie « ne rien faire ». Les grossièretés font également partie de l’ouvrage ; « idiot », « imbécile », « con » ou encore « braves gens avec des têtes de cons ». Tous ces mots familiers, issus de l’argot pour certains renforcent la crédibilité de l’histoire.Conclusion de l’étude de Zazie dans le métroAu final, bien que les aventures de Zazie amusent, Queneau a voulu au travers de son ouvrage faire connaître aux lecteurs une autre façon de jouer avec les mots de la langue française en prônant le néo-français. Ce langage est comique et s’appuie sur des calembours, des plaisanteries et des jeux de mots. Il dira lui-même que son langage propre n’a pas obtenu la reconnaissance souhaitée à cause des médias qui canonisent le modèle de la langue de Molière. Que Queneau se rassure son message a bien été passé. En effet, si pour l’époque le langage employé dans ce roman pouvait sembler invraisemblable et choquant, il en est plus de même à l’heure actuelle. D’ailleurs, le type de mots employés par la fillette et qui joue sur la sonorité des sons comme « Skeutadittaleur », qui signifie « ce que tu as dit tout à l’heure » est utilisé pour le langage SMS. Queneau avait-il eu une vision du devenir de la langue française ?* 1.2.3. Logique de conversation Ce roman, dont l’essentiel est constitué de conversations, doit quelquefois sa logique à celle de la pensée arbitraire des personnages qui se déploie pendant la conversation : –Tu vois comment ça raisonne déjà bien une mouflette de cet âge ? On se demande pourquoi c’est la peine de les envoyer à l’école. –Moi, déclare Zazie, je veux aller à l’école jusqu’à soixante-cinq ans. –Jusqu’à soixante-cinq ans ? répéta Gabriel un chouïa surpris. –Oui, dit Zazie, je veux être institutrice 39. Le sujet de conversation passe brusquement du caractère têtu de Zazie à son projet d’avenir professionnel. Les dialogues de ce roman se caractérisent ainsi par leur manque de cohérence ; une fois que l’on passe d’un sujet de conversation à l’autre, on oublie le sujet précédent. De même, la conversation est coupée inopinément avant son achèvement : –Elle a eu le dernier mot, dit Charles placidement. Nous y vlà. Tout le monde descend. Je vais ranger ma voiture et je reviens. –Tant mieux, dit Turandot, je commençais à avoir le torticolis. Tu m’en veux pas ? –Mais non, dit Madeleine, vzêtes trop con pour qu’on puisse vous en vouloir40. Madeleine, Gridoux et Turandot discutent du mariage dans le taxi que conduit Charles. Ici, c’est le changement de situation – leur arrivée à destination – qui met fin à leur conversation même si elle ne s’est pas encore achevée. Le narrateur, qui n’est jamais narrateur omniscient, n’a pas l’intention d’orienter l’histoire dans un sens ou dans l’autre. Comme le montre la scène suivante, le passage du temps change la situation, les personnages perdent le fil de la conversation, et la scène entière qui se déroulait jusqu’alors est privée de sa signification : Les midineurs arrivaient, d’aucuns avec leur gamelle. On entendit Laverdure qui poussait son tu causes tu causes c’est tout ce que tu sais faire. –Oui, dit Gabriel pensivement, de quoi qu’on causait ? –De rien, répondit le type. De rien. Gabriel le regarda d’un air dégoûté. –Alors, qu’il dit. Alors qu’est-ce que je fous ici ? [...] Dans l’escalier Gabriel s’arrêta pour demander au pote Charles : –Tu crois pas que ç’aurait été poli de l’inviter 41? Dans cette scène, Gabriel, perdu dans la conversation, pense même à inviter le « type » au déjeuner en oubliant qu’il s’est disputé avec lui et qu’il l’a projeté du haut de l’escalier. Le développement du roman dépend des aléas de la conversation, du déplacement géographique des personnages et de l’écoulement du temps. Le narrateur ne sait pas ou prétend ne pas savoir le terme du roman ; il refuse de devenir un narrateur omniscient et préfère ignorer sa propre narration : La dame insiste ; elle se penche vers Zazie. –Allons, ma petite, n’aie pas peur, dis-le-moi ce qu’il t’a dit le vilain meussieu ? –C’est trop sale, murmure Zazie. –Il t’a demandé de lui faire des choses ? –C’est ça, mdame. Zazie glisse à voix basse quelques détails dans l’oreille de la bonne femme. Celle-ci se redresse et crache à la figure de Turandot. –Dégueulasse, qu’elle lui jette en plus en prime. [...] Un type s’enquiert : –Qu’est-ce qu’il lui a demandé de lui faire ? La bonne femme glisse les détails zaziques dans l’oreille du type : –Oh ! qu’il fait le type, jamais j’avais pensé à ça 42. Un des passants qui prennent Turandot pour un satyre demande à Zazie ce que celui-ci lui a demandé de faire. Les « détails zaziques » se communiquent d’un passant à un autre sans être expliqués aux lecteurs. Cette scène illustre l’autonomie des personnages dans la conversation aussi bien que l’ignorance et l’impuissance affectées du narrateur. L’allure de ce roman, dépourvue de centre, d’objectif et de consistance, se traduit par celle de Zazie qui essaie de semer le « type » lui courant après : Brusquement, elle se lève, s’empare du paquet et se carapate. Elle se jette dans la foule, se glisse entre les gens et les éventaires, file droit devant elle en zigzag, puis vire sec tantôt à droite, tantôt à gauche, elle court puis elle marche, se hâte puis ralentit, reprend le petit trot, fait des tours et des détours 43. 1.3. Construction langagière Ce roman, dans lequel les personnages et les choses sont dénués d’épaisseur réaliste, et qui n’arrive à aucun achèvement, est en un sens une palette d’expérience qui se charge d’exploiter les possibilités du langage. Ce monde n’est pas le reflet de la réalité ambiante : c’est une construction langagière affranchie du souci de l’illusion réaliste. 1.3.1. Mots coupés de leur référent Au chapitre XIII, après avoir accepté le mariage proposé par Charles, Mado Ptits-pieds, va en informer Marceline et lui demande conseil sur le costume qu’elle revêtirait pour la fête de fiançailles : –Alors, qu’elle [=Marceline] dit doucement, alors dans ce cas-là pourquoi ne mettriez-vous pas votre veste amarante avec la jupe plissée verte et jaune que je vous ai vue un jour de bal un quatorze juillet 44. En accord avec Marceline, Mado répond : –Faudrait, dit Madeleine. Alors je mets ma veste vert pomme avec la jupe orange et citron du quatorze juillet 45 ? La couleur de la veste et celle de la jupe sont ainsi remplaçables, ce qui signifie que les mots sont coupés de leur référent. De même, lorsque les personnages échappent aux « messieux fortement armés 46» après la bagarre d’Aux Nyctalopes, le cafetier Turandot entre dans la cage à la place du perroquet Laverdure : –Et si je me mettais dans la cage, dit Turandot, et que ce soit Laverdure qui me porte ? [...] –Alors au revoir, les gars ! dit Laverdure. –Tu causes, tu causes, dit Turandot, c’est tout ce que tu sais faire. Et ils s’envolèrent dans la direction Bastille 47. Laverdure salue tout le monde en langage humain et emporte Turandot affecté de psittacisme dans la cage. 1.3.2. Répétitions ludiques Le langage néglige la vraisemblance de ce qu’il signifie, et construit un univers fictif coupé de la réalité référentielle. De plus, le texte est parsemé de jeux langagiers comme la répétition de situations similaires ou d’expressions identiques, qui mettent à jour la facticité de ce monde artificiel. Dans ce roman, la scène où Zazie essaie de semer un homme qui la pourchasse se répète deux fois. Dans la scène première, le cri de Zazie (« Au secours ! Au secours 48! »), attire l’attention des passants, et Turandot « se trouve au centre d’un cercle de moralistes sévères 49» qui le prennent pour un satyre. Une scène similaire se répète encore une fois : On était sorti de la cohue, on se trouvait maintenant dans une rue de moyenne largeur fréquentée par de braves gens avec des têtes de cons, des pères de famille, des retraités, des bonnes femmes qui baladaient leurs mômes, un public en or, quoi. C’est du tout cuit, se dit Zazie avec sa petite voix intérieure. Elle prit sa respiration et ouvrit la bouche pour pousser son cri de guerre : au satyre 50! Cette fois-ci, c’est l’homme courant après qui gagne, et Zazie est entourée par la foule qui la prend pour une voleuse. Ces deux situations similaires forment ainsi une symétrie. On peut remarquer une répétition d’un autre type. Après minuit, en route vers le café-restaurant Aux Nyctalopes, Gabriel et ses compagnons font du tapage à tel point qu’ils provoquent l’apparition de deux « hanvélos » hurlant : « Tapage nocturne, [...] chahut lunaire, boucan somnivore, médianoche gueulante, ah çà mais c’est que 51...» Pendant que ces hanvélos et le « flicmane » Trouscaillon discutent, de nouveaux policiers apparaissent et disent : « Tapage nocturne, [...] Chahut lunaire, boucan somnivore, médianoche gueulante, ah çà mais c’est que 52...» Ces « flics » emmènent les hanvélos et Trouscaillon dans « un panier à salade 53». Cette scène constitue une tautologie 54. 1.3.3. Démesures En plus, le développement de l’histoire prend une dimension déroutante pour marquer la fin du roman et signaler la facticité de l’univers romanesque : C’était maintenant des troupeaux de loufiats qui surgissaient de toutes parts. Jamais on upu croire qu’il y en u tant. Ils sortaient des cuisines, des caves, des offices, des soutes. Leur masse serrée absorba Gridoux puis Turandot aventuré parmi eux. Mais ils n’arrivaient pas à réduire Gabriel aussi facilement. Tel le coléoptère attaqué par une colonne myrmidonne, tel le bœuf assailli par un banc hirudinaire, Gabriel se secouait, s’ébrouait, s’ébattait, projetant dans des directions variées des projectiles humains qui s’en allaient briser tables et chaises ou rouler entre les pieds des clients 55. Le désaccord entre Gabriel et les garçons de café se transforme en bataille de dimension démesurée. Pour la calmer, « deux divisions blindées de veilleurs de nuit et un escadron de spahis jurassiens venaient en effet de prendre position autour de la place Pigalle 56». Queneau viole expressément la règle de vraisemblance et présente chaque événement et action en soulignant leur facticité. Loin de l’escamoter, ce roman rend manifeste le fait qu’il n’est qu’un produit artificiel comme l’illustre la méditation suivante de Gabriel : Paris n’est qu’un songe, Gabriel n’est qu’un rêve (charmant), Zazie le songe d’un rêve (ou d’un cauchemar) et toute cette histoire le songe d’un songe, le rêve d’un rêve, à peine plus qu’un délire tapé à la machine par un romancier idiot (oh ! pardon) 57. http://jtrumel-coursfrancais.ent-lfval.net/cours-de-terminale/sequence-ii-zazie-dans-le-metro-de-queneau-et-malle |
Maak een A4-tje met:
* eerste zin
* laatste zin
* favoriete passage
* voorbeeld van de stijl
en neem dit mee naar je mondeling.
Zorg, dat je dit voor kunt lezen.
4. literatuurgeschiedenis.
* Wanneer is het werk voor het eerst gepubliceerd?
* Tot welke literaire stroming behoort het? Wat zijn de kenmerken van die
stroming? Hoe zie je die terug in dit boek? (Zie: http://ilesflottantes1.blogspot.nl/p/literatuurgeschiedenis.html )
* Spelen belangrijke historische gebeurtenissen in deze periode een rol in
het werk? Leg uit.
1.4. Références à l’Histoire
Queneau crée un univers romanesque en même temps qu’il inscrit sa facticité sur cette construction artificielle. Le titre du roman qui contredit son contenu – Zazie ne prend pas le métro – traduit la logique pareille qui le sous-tend. Cependant, ce roman, aussi désengagé soit-il, est arrimé à une époque réaliste bien déterminée, à travers des références historiques telles que l’Occupation de la France par l’armée allemande. Le narrateur indique que La Cave de Turandot est équipé d’un « zinc en bois depuis l’occupation 58» et que le cordonnier Gridoux range le mégot « dans une boîte de Valdas, une habitude de l’occupation 59». Le souvenir de la guerre mondiale marque aussi la conversation : –Y a aussi l’eau d’arquebuse, qu’il dit. –C’est démodé ça. De nos jours, ce qu’il faudrait, c’est de l’eau atomique. Cette évocation de l’histoire universelle fait se marer tout le monde 60. En outre, les personnages mentionnent dans leur propos les bombardements, le marché noir, le STO, la Libération, etc. L’extrait suivant montre la question qui pesait sur Queneau pendant sa création, relative à la temporalité de l’histoire : Est-ce que l’histoire se passerait pendant l’occupation ou bien avant ? ou bien après ? ou bien n’importe quand. [...] On ne peut pas montrer un type de quarante an sans dire s’il a été mobilisé, où, comment, son régiment, ses guerres, celle de 40, l’Exode, le six février, enfin tout le bordel infernal 61... En effet, Gabriel, trente-deux ans, a l’expérience du STO en Allemagne. Ces données nous permettent de cerner l’époque de l’histoire comme l’a abordé Michel Bigot : Or, par le décret du 16 février 1943, le gouvernement de Vichy a astreint au Service du travail obligatoire les jeunes Français nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre 1922. La grande période de recrutement pour le STO est l’année 1943 62... On pourrait en induire que l’histoire de Zazie dans le métro se situe entre 1952 et 1954. Contrairement à la modalité du roman désengagée, son histoire renvoie ainsi à une époque réaliste déterminée. * * * Comme on l’a relevé plus haut, les personnages de ce roman échappent à toute identification et se livrent sans cesse au déguisement et à la métamorphose. Leurs fausses apparences s’avèrent ne masquer que le vide. En outre, ce roman est dénué de trame et d’achèvement, et son monde romanesque lui-même se présente comme une construction langagière affranchie de l’effet réaliste. En revanche, on peut arrimer l’histoire de ce roman à une époque et à un lieu réalistes historiques, le Paris d’après-guerre. Malgré la forme autodestructrice du roman, Queneau décrit à sa manière la vie parisienne quotidienne des années 50 dans cette construction purement artificielle. http://jtrumel-coursfrancais.ent-lfval.net/cours-de-terminale/sequence-ii-zazie-dans-le-metro-de-queneau-et-malle/ |
* Wat weet je van de schrijver?
Né le 21 février 1903 au Havre, Raymond Queneau est un écrivain, poète et dramaturge français.
il se découvre une passion pour la lecture et les mathématiques..., Il se rend ensuite à Paris en 1920 pour y étudier la philosophie à la Sorbonne et à l’école pratique des hautes études...Il a des fréquentations au sein du groupe surréaliste qu’il rejoint en 1924 après son service militaire. Il forme alors le groupe de la rue du château avec André Breton, Jacques Prévert, Marcel Duhamel et Yves Tanguy. Il épouse la belle-soeur d’André Breton en 1928, Janine Khan. Se rendant compte qu’il ne peut pas faire évoluer son art de l’écriture au sein du groupe surréaliste, il rompt toute relation avec André Breton puis avec le reste du groupe en 1929. Etant alors dans une phase d’instabilité au niveau professionnel, il décide d’effectuer des recherches à la Bibliothèque Nationale sur les « fous littéraires ». L’ensemble de son oeuvre rassemblée dans l’ « Encyclopédie des sciences inexactes » ne trouvant pas d’éditeur le conduit à consulter divers psychanalystes. Lors d’un voyage en Grèce en 1932, il se rend compte du danger de la séparation de la langue littéraire et de la langue parlée. Sa mission devient alors de rapprocher ces deux langues bien distinctes. Son premier roman, « Le Chiendent » publié en 1933 définit son style particulier et novateur et lui permet d’obtenir le prix des Deux-Magots. Structuré rigoureusement à la façon du « Discours de la Méthode » de René Descartes, sa syntaxe est bouleversée, les langages écrit et parlé se mêlent, montrant toute l’étendue de l’humour et du génie de son auteur. Il publie en 1937 un « roman en vers » autobiographique intitulé « Chêne et Chien », puis en 1938 il parvient finalement à faire éditer son « Encyclopédie » sous forme de roman avec « les Enfants du Limon ». Sa notoriété va grandissant dans les milieux littéraires parisiens et il se voit ainsi confier une place en tant que traducteur et correcteur aux Editions Gallimard. Après avoir été mobilisé en Vendée au début de la guerre, il parvient à être promu secrétaire général des Editions Gallimard en 1941. Queneau se met aussi au journalisme, et à la radio dès 1945. Son premier succès littéraire est « Pierrot mon ami » en 1942. En 1946 il fréquente le quartier de Saint-Germain-Des-Prés, notamment les cafés d’artistes et se lie d’amitié avec Boris Vian. Un de ses poèmes, « Si tu t’imagines » devient une chanson à succès de Juliette Gréco. En 1947 paraît « Exercices de Style », qui consiste en un récit assez court repris quatre-vingt-dix-neuf fois de différentes façons, d’une manière ludique et inventive. Cette oeuvre lui vaut un grand succès. Raymond Queneau intègre en 1948 la Société mathématique de France ainsi que le Collège de Pataphysique un peu plus tard. On lui confie la direction de l’Encyclopédie de la Pléiade en 1954. En 1959 la parution de « Zazie dans le métro » fait de lui un auteur populaire. Il fonde le groupe de l’Oulipo en 1960 afin de poursuivre ses recherches expérimentales sur le langage; s’en suivent des oeuvres comme « Cent mille milliards de poèmes », « Les fleurs bleues », « Le vol d’Icare ». Il est profondément affecté par la mort de sa femme en 1972 et s’éteint le 25 octobre 1976 d’un cancer du poumon. |
5.waarde-oordeel
Tenslotte
geef je je uiteindelijk waardeoordeel.
Belangrijk is dat je je oordeel onderbouwt
met argumenten. Daarvoor kun je zeven soorten argumenten gebruiken:
* Welke gevoelens roept het werk bij je op?
* Waarom vind je het werk mooi of lelijk?
* Vind jij het werk moreel aanvaardbaar?
* Is de inhoud geloofwaardig?
* Hoe is het werk opgebouwd?
* Heeft de schrijver een bedoeling met het werk?
* Is het werk vernieuwend?
* Welke gevoelens roept het werk bij je op?
* Waarom vind je het werk mooi of lelijk?
* Vind jij het werk moreel aanvaardbaar?
* Is de inhoud geloofwaardig?
* Hoe is het werk opgebouwd?
* Heeft de schrijver een bedoeling met het werk?
* Is het werk vernieuwend?
6. gevonden recensie
http://nrcboeken.vorige.nrc.nl/recensie/99-staaltjes-leesplezier
http://nrcboeken.vorige.nrc.nl/recensie/de-wilde-wijsheid-van-een-straatveger
http://nrcboeken.vorige.nrc.nl/nieuws/miljarden-jaren-leestijd-voor-queneau
http://nrcboeken.vorige.nrc.nl/recensie/alle-kikkers-spreken-vloeiend-frans
http://tijdschriftraster.nl/een-moderne-pythagoras-raymond-queneau-en-het-getal/
http://www.alalettre.com/queneau.php
https://www.youtube.com/watch?v=hVKY2mviBEM
https://www.youtube.com/watch?v=WjizEXfqeHk
Toen Louis Malle aankondigde de bestseller Zazie dans le métro van schrijver Raymond Queneau te gaan verfilmen, twijfelden veel mensen aan de haalbaarheid van het project. Het boek viel immers op vanwege het taalgebruik. Queneau schreef spreektaal, vond nieuwe woorden uit, speelde met de grammatica, kortom, hij brak met de conventies van de literatuur. En probeer dat maar eens naar het witte doek te vertalen. Het resultaat was een film die inging tegen alle filmwetten van die tijd.
http://fransefilms.nl/film/zazie-dans-le-metro/
klik hier voor de trailer van de film